N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.236.156.34) si quelqu'un porte plainte.
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Oui j'aime aussi Scrat, et je l'assume pleinement.
>> Calistra
Non, pas de résignation chez ce cheval, bien au contraire! Mais pour le comprendre, il faut avoir vu son ½il avant d'arriver à l'écurie et après, l'avoir vu se détendre et se rassurer monté mais aussi au box, se rassurer chaque jour et donner sa confiance à sa cavalière. Ce n'est pas mon cheval, je n'ai pas assisté à chaque séance alors je ne pourrais pas t'en parler comme le ferait sa propriétaire mais c'est un changement impossible à rater: physiquement déjà, le dos qui se remplit, la croupe qui s'arrondit, l'encolure en cou de pigeon qui retrouve une musculature plus harmonieuse, prend du chignon, et mentalement un cheval tendu, craintif, qui devient serein et "se donne" vraiment dans son travail, se rend dans le manège avec, ce que je ne peux pas appeler autrement que de l'envie (des oreilles en avant, un pas énergique, un ½il qui brille), qui râle quand sa propriétaire s'occupe d'un autre. Non, je n'appelle vraiment pas ça de la résignation. Mais il faut le voir pour le croire. Et ça n'a pas été rapide du tout, c'est un travail qui a pris plus de 6 mois avant de pouvoir enlever l'enrênement. Ce cheval a été monté à l'envers pendant des années, à se fâcher dès que la cavalière touchait à la bouche. ça se résout peut-être à pied, je ne sais pas, je n'en suis pas sûre. Peut-on mettre un cheval avec un mauvais passé sur la main à pied? Je ne sais pas. Le travail à pied n'est pas la solution à tous les problèmes pour moi, ne serait-ce parce qu'on retombe dans le même problème que les enrênements: mal utilisé, il est néfaste et dangereux, surtout quand le cheval a déjà de grosses défenses et des réflexes violents quand tu le contraries. Quand j'assimile l'enrênement à une "butée," ce n'est ni plus ni moins le même effet qu'un rond de longe pour commencer le travail à pied, pour délimiter une zone de sécurité pour dire "là, tu n'y vas pas, tu restes dans la zone autorisée où tu ne te blesseras pas, même si tu préfèrerais fuir ailleurs." J'ai haï les enrênements et craché dessus pendant des années parce que ça a fait beaucoup de mal à mon cheval (j'ai mis trop de temps pour me rendre compte que les conseils de mon prof étaient mauvais etc.) mais là, j'ai fait une grosse remise en question parce que je me suis retrouvée avec la preuve que, bien utilisés, ils ne sont pas mauvais. Mais encore une fois, combien de personnes savent utiliser ce genre de chose? Pas moi en tout cas, mais je ne condamne plus systématiquement les gens qui les utilisent, j'attends de voir comment ils s'y prennent (mal dans la majorité des cas, là, on est d'accord...)
>> Herbes-Folles
Bonsoir,
Désolée de répondre si tardivement, mais j'ai eu quelques soucis avec le serveur skyrock.
Je suis assez surprise par cette phrase : "Peut-on mettre un cheval avec un mauvais passé sur la main à pied ? Je ne sais pas. Le travail à pied n'est pas la solution à tous les problèmes pour moi, ne serait-ce parce qu'on retombe dans le même problème que les enrênements: mal utilisé, il est néfaste et dangereux, surtout quand le cheval a déjà de grosses défenses et des réflexes violents quand tu le contraries. Quand j'assimile l'enrênement à une "butée," ce n'est ni plus ni moins le même effet qu'un rond de longe pour commencer le travail à pied, pour délimiter une zone de sécurité pour dire "là, tu n'y vas pas, tu restes dans la zone autorisée où tu ne te blesseras pas, même si tu préfèrerais fuir ailleurs.". Comment aujourd'hui peut-on remettre en cause de telle doctrine ? Je parle bien évidemment du travail à pied qui ne résoudrait rien, qui voir,serait même dangereux comme dans un tel cas de figure avec ce type de cheval, et qui devrait donc être contourné pour éviter tout accident ? Je vais de nouveau utilisé mon exemple avec les chiens -oui j'aime les toutou ^^-, mais avant d'envisager une balade sans laisse à l'extérieur, on va au préalable éduquer le canidé au rappel, et à la marche au pied à la maison. C'est un travail qui doit être fait en amont, et qui est la première étape avant d'envisager autre chose, de plus compliqué. Il en est de même pour le travail à pied. Voilà une petite intro au travail à pied de Bernard Chiris, élève d'Oliveira, qui trouve bien mieux les mots que moi pour expliquer l'importance de cette étape dans le travail du cheval :
http://www.cheval-haute-ecole.com/index16-02.html
Lorsque je lis : " mal utilisé -le travail à pied-, il est néfaste et dangereux, surtout quand le cheval a déjà de grosses défenses et des réflexes violents quand tu le contraries.", c'est fermer les yeux sur le véritable problème : l'éducation et probablement un soucis biomécanique. Un cheval irrespectueux à pied présentera forcément des défenses monté. Comment peut-on entrer dans cet engrenage de cache misère, de muselière et de ficelles, qui bâillonnent la détresse que présente/ait ce cheval et trouver de véritables vertus à ce genre d'outils lorsque l'on se trouve dans une telle situation ? Le travail à pied, en liberté sont des étapes incontournables, sans oublier les balades ! Un cheval qui a l'habitude de sortir en extérieur ne marchera pas la tête à l'envers avec les postérieurs qui traînent et le dos creux... Comme dirait Anja Beran, l'équitation est une kinésithérapie, si le cheval se braque, il faut chercher autrement, faire preuve de patience et de tact.
Alors, oui, bien sur qu'un cheval va finir par se muscler avec un enrênnement qui va le mettre dans telle ou telle position, comme il se serait muscler d'une autre façon en se défendant pendant six mois sans ficelles. Les enrênements comblent plus souvent les lacunes des cavaliers que le manque de muscles d'un cheval. Un cheval enrêné va développer une musculation pour supporter l'enrênement, mais lorsque l'on lui demandera de vraiment reculer ou de piaffer, ce n'est pas la force et la rondeur de l'encolure qui l'aidera.
Bonne soirée à toi. A bientôt.
>> Calistra
Quand je dis que le travail à pied peut être néfaste ou inutile, je parle pour des cavaliers non-formés. A part pour quelques privilégiés qui ont une compréhension innée du cheval, ce n'est pas donné à tout le monde de faire les choses bien sans guide. Encore une fois, je me base sur mon expérience. Une amie a des difficultés de respect avec sa jument, elle se dit donc qu'elle va la travailler à pied, se documente dans les bouquins (pas de profs chez nous) etc. ... mais quand on ne sait pas, on fait des erreurs (de placement, de langage du corps) que le cheval ne pardonne pas toujours: résultat, une jument droite debout en train de la boxer dès qu'elle lui demande un envoi sur le cercle, qui "la range" au centre du manège quand elle veut travailler à l'épaule... pas méchante pour 2 sous mais dominante. Résultat des courses, de grosses frayeurs et un abandon du travail à pied pour éviter un accident. Autre exemple, une ponette de club qui te botte dès que tu la contrarie (par contrarier, s'entend, lui demander quelque chose, quoi que ce soit). Il faut être sacrément sûr de soi pour travailler un cheval comme ça à pied. Et encore, une ponette, c'est pas aussi impressionnant qu'un cheval de compet pété de sang de 1,75m ou un demi-trait têtu comme une mule. J'aime beaucoup le travail à pied, ça fonctionne très bien avec mon cheval car il me pardonne mes erreurs, mais ça n'a rien d'une panacée universelle. Ne serait-ce que parce que, pour beaucoup, ça ne s'invente pas, il faut quelqu'un pour t'encadrer. Et si tu n'as pas de problème à pied et que tu en as monté... la solution est probablement sur le dos du cheval.
"Des mains travaillant si justement ne devraient normalement pas avoir recours à de tels outils si elles étaient si parfaites." De grands maîtres du travail à pied utilisent au départ un rond de longe, un stick ou un licol étho, pourquoi avoir recours à de tels outils si leur langage corporel est si parfait?
Si le cheval refuse la main, il n'a pas le temps de voir qu'elle travaille juste, il la fuit avant de la rencontrer. L'enrênement l'oblige à accepter la main, à cette main ensuite de lui prouver qu'elle ne lui fera pas mal et ne le gênera pas. Dans mon exemple: mission accomplie, le cheval n' a plus d'enrênement depuis des mois, il reste posé sur son mors, décontracté et heureux de bosser.
L'article sur Oliveira est très sympa mais j'aimerais voir ce qui se passe avec un cheval qui va t'arracher les rennes dès que tu prends le contact, aussi légèrement que ce soit. (Et quand je dis arracher, c'est la tête à 2m de haut avec une force contre laquelle tes petits bras humains ne peuvent rien). Tout ne fonctionne pas toujours simplement avec tout le monde, pour preuve, le fameux clinics où Heuschmann monte un frison en rolkur parce qu'il n'a pas trouvé d'autre solution.
Désolée pour les pavés, c'est difficile d'expliquer son point de vue autrement :s
>> Herbes-Folles
"Quand je dis que le travail à pied peut être néfaste ou inutile, je parle pour des cavaliers non-formés. A part pour quelques privilégiés qui ont une compréhension innée du cheval, ce n'est pas donné à tout le monde de faire les choses bien sans guide."
Mais à partir de quel moment peut-on vraiment dire que l'on est formé, que l'on est professionnel ? Jamais. A cheval on apprend toujours et sans cesse. Mais pour avancer il faut faire des erreurs, certes voir la sécurité avant tout, mais aujourd'hui avec toutes les infos que l'on peut trouver sur internet, dans les livres et la disponibilité de nombreux moniteurs nous ne pouvons pas nous permettre de dire qu'aujourd'hui le travail à pied n'est pas accessible. Mais quel cavalier prendra le temps d'éduquer sont cheval étape par étape ? Combien de propriétaires de chien n'éduque pas leur toutout au rappel ?
"Encore une fois, je me base sur mon expérience. Une amie a des difficultés de respect avec sa jument, elle se dit donc qu'elle va la travailler à pied, se documente dans les bouquins (pas de profs chez nous) etc. ... mais quand on ne sait pas, on fait des erreurs (de placement, de langage du corps) que le cheval ne pardonne pas toujours: résultat, une jument droite debout en train de la boxer dès qu'elle lui demande un envoi sur le cercle, qui "la range" au centre du manège quand elle veut travailler à l'épaule... pas méchante pour 2 sous mais dominante. Résultat des courses, de grosses frayeurs et un abandon du travail à pied pour éviter un accident. Autre exemple, une ponette de club qui te botte dès que tu la contrarie (par contrarier, s'entend, lui demander quelque chose, quoi que ce soit). Il faut être sacrément sûr de soi pour travailler un cheval comme ça à pied. Et encore, une ponette, c'est pas aussi impressionnant qu'un cheval de compet pété de sang de 1,75m ou un demi-trait têtu comme une mule. J'aime beaucoup le travail à pied, ça fonctionne très bien avec mon cheval car il me pardonne mes erreurs, mais ça n'a rien d'une panacée universelle. Ne serait-ce que parce que, pour beaucoup, ça ne s'invente pas, il faut quelqu'un pour t'encadrer. Et si tu n'as pas de problème à pied et que tu en as monté... la solution est probablement sur le dos du cheval."
Je me base moi aussi sur mes expériences. Je vais dans quelques semaines aller à la rencontre d'un cheval ayant le syndrome headshacking, et qui devient donc très dangereux en longe et est quasiment in-montable. Eh bien nous n'allons pas aborder le travail comme avec tous les chevaux. C'est au cavalier d'adapter sa méthode au cheval et non l'inverse. Avec ce cheval, je ne peux envisager de travailler essentiellement sur les principes de Parelli par exemple. Nous allons donc tenter un dé-conditionnement au clicker. Je ne suis pas en train de dire si l'on a des problèmes monté, on en a forcément à pied, mais le problème que l'on rencontre en selle pourra forcément se régler à pied. Attention, le travail à pied ne veut pas forcément dire travail en liberté ou avec un licol étho, hein.
"Des mains travaillant si justement ne devraient normalement pas avoir recours à de tels outils si elles étaient si parfaites."
De grands maîtres du travail à pied utilisent au départ un rond de longe, un stick ou un licol étho, pourquoi avoir recours à de tels outils si leur langage corporel est si parfait?
Je ne suis pas une grande adepte du rond de longe, qui pour moi confine le cheval dans un endroit trop petit, et trahit la confiance que va donner le cheval au cavalier, comme les enrênnements. Sauf qu'à pied le langage corporel doit être renforcé, parce que comme tu le dis toi même, se sont de grosses bêtes qui sont face à nous, et que même avec le meilleur dresseur, au début du dressage, il faut instaurer le dialogue, pour petit à petit l'affiner. Le stick étant le prolongement du bras, le licol ou le filet permettant d'avoir un lien de communication avec le cheval (toujours dans le travail à pied et non en liberté). N'a t-on pas les mêmes outils monté ? Un filet et un stick, voir parfois des éperons ? Alors pourquoi cherche t-on à rajouter des outils comme les enrênnements (je ne sais pas si tu as lu l'article éthique-outil) ? Tout simplement pour palier les lacunes du cavalier. L'enlèvement de l'ensemble de ces outils doit normalement ne rien changer à l'attitude du cheval. C'est un des objectifs premier du dressage et de l'équitation en général.
"Si le cheval refuse la main, il n'a pas le temps de voir qu'elle travaille juste, il la fuit avant de la rencontrer. L'enrênement l'oblige à accepter la main, à cette main ensuite de lui prouver qu'elle ne lui fera pas mal et ne le gênera pas. Dans mon exemple: mission accomplie, le cheval n' a plus d'enrênement depuis des mois, il reste posé sur son mors, décontracté et heureux de bosser."
Forcément, puisque le cavalier oblige le cheval a prendre contact. Si le cheval ne l'acceptait pas au départ, c'est qu'il y avait une raison; non ? Imaginons un enfant qui a peur de l'eau. En le jetant dans une piscine, et en l'obligeant à y rester, l'enfant finit par s'habituer à cet élément naturel, mais n'y avait t-il pas un autre moyen de familiariser le môme à l'eau et le le fait de l'avoir jeté dans l'eau ne laissera t-il pas une certaine cicatrice à cet enfant ? Il en est de même pour le cheval. Les façon de familiariser un cheval aux mains, même les plus réticents (j'ai moi même connu un trotteur qui n'acceptait aucun contact avec sa bouche et qui a finit par parfaitement l'accepter en usant de plusieurs méthodes, toujours douce, mais ferme. Le clicker l'avait réconciliable avec son mors.) sont nombreuses.
L'article sur Oliveira est très sympa mais j'aimerais voir ce qui se passe avec un cheval qui va t'arracher les rennes dès que tu prends le contact, aussi légèrement que ce soit. (Et quand je dis arracher, c'est la tête à 2m de haut avec une force contre laquelle tes petits bras humains ne peuvent rien). Tout ne fonctionne pas toujours simplement avec tout le monde, pour preuve, le fameux clinics où Heuschmann monte un frison en rolkur parce qu'il n'a pas trouvé d'autre solution.
Pour ce qui est de Heushemann, nous n'avons pas du tout eu la même version des faits Si l'on doit accepter le rollkur (ou la tolérance intolérable) parce que l'on ne voit pas d'autres solutions et bien que ces cavaliers cessent de monter à cheval. Ce sont tout simplement des incompétents.
"Désolée pour les pavés, c'est difficile d'expliquer son point de vue autrement :s"
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Et encore un nouveau blog où Martine enlace son cheval couché à ses côtés. Et puis un autre article où Martine fait cette fois-ci cabrer son cheval. Voilà maintenant une vidéo où le cheval de Martine galop derrière elle...
Je sais que cet article fera peut être polémique, mais ce boum Martinien m'a fait pas mal réfléchir ces derniers jours, alors autant vous faire profiter de mon creusage de méninges, qui m'a littéralement flingué le cerveau pour trois semaines. Cette réflexion est donc à prendre avec des pincettes. La complicité étant d'abord une histoire d'objectif équestre personnel.Ce que j'écris ici est purement subjectif !
Lorsque l'on demande aux cavaliers ce qu'ils recherchent près de leur chevaux, ont a souvent comme réponse : "une complicité". La réponse est certes unanime -du moins chez certains-, mais l'interprétation de cette "harmonie" diffère.
Le monde du cheval : quand les égos démesurés se rencontrent.
Le monde du cheval est un monde à la fois passionnant et complètement toxique, où la plupart des actes et réflexions sont mus par la jalousie, tous niveaux confondus. C'est un peu à qui aimera le plus son cheval, à qui sera le plus aimé par son cheval, à qui ci, à qui ça. Au final, il n'y a aucune simplicité, tout se cristallise autour de ces pauvres chevaux qui n'ont rien demandé à personne. Une connaissance du net, reconnue aujourd'hui pour son blog me disait justement : "ça vient à mon avis de l'aspect multiple de l'activité équestre : agriculture, élevage, sport, marchandage, psychologie, philosophie... Bref c'est un tout petit monde concerné par énormément de "spés" et autres courants de pensées et façons de faire. Moins je le fréquente, mieux je me porte - et paradoxalement j'y ai toujours mon nez, parce que dans tous ces gens insupportables qui se la racontent, il reste quelques personnes simples. Faut les trouver, faut fouiller, mais quand on les trouve, faut les garder, ceux-là sont précieux."
Le problème est aussi que bon nombre d'adepte de l'équitation cherchent à trouver dans le cheval l'assurance qu'ils n'ont pas avec toutes les dérives qui en découlent. Le cheval est animal beau, noble, qui met en valeur (tant par son histoire que par son élégance). Du coup, beaucoup l'approchent en espérant que cela déteindra sur eux.
Lorsque l'on est dans cette ambiance de surenchère permanente du "c'est mon cheval qui a les plus belles allures ou qui saute le plus haut" lorsque l'on monte dans des usines concours, ou dans une écurie où ça va plutôt dire : "J'ai la plus belle relation avec mon poney", il faut absolument apprendre à s'en détacher sinon on finit par se crêper le chignon avec n'importe qui, faire du mal aux autres, et se bouffer intérieurement, et au final en oublier totalement le "pourquoi je passe du temps avec les chevaux ?". Oui je sais ça sent le vécu...
Et la complicité dans tout ça ?
Aujourd'hui les couples reconnus comme ayant une véritable harmonie, sont souvent ceux qui arrivent à apprendre le plus de tours à leur chevaux, ou qui parviennent à monter uniquement en cordelette. Mais est-ce vraiment de la complicité ?
Alors oui, j'étais de celles impressionnées par le STM, les tours de criques à gogo il y a encore quelques mois de ça. Mais comme le dit si bien Veronique Saint Vaulry :
Voir un cheval suivre l'homme comme un toutou, c'est inhabituel, et on a tendance à penser que c'est le signe d'une confiance totale et de relations particulièrement fortes. -Et c'est de même pour un cheval qui se couche ou se cabre sur commande.- Mais il ne faut pas forcément se fier aux apparences.
Aussi, un cheval qui exécute à merveille de nombreux tours, et qui suis son cavaliers aux trois allures, ne permet en rien de mesurer l'affection que porte ce cheval à cette cavalière. Aujourd'hui, même une personne n'ayant jamais côtoyé Kumo peut lui apprendre à se coucher en l'entravant.. Et il en est de même pour le STM qui est, à mon humble avis, une manipulation psychologique plus qu'autre chose (ça ne veut en aucun cas dire que je ne trouve pas cet exercice intéressant, il peut en effet permettre d'aborder un travail équestre plus fin par la suite), mais je suis désormais dans une optique différente où je préfère que le cheval soit acteur de son apprentissage. Si mon poney ne me suit pas à un moment, plutôt que de le faire fuir, je vais réfléchir sur mon attitude et sur la motivation que je lui ai donnée.
Mais alors pourquoi tu continues quand même d'apprendre des tours à ton cheval ?
Aujourd'hui, c'est surtout pour son éveil mental que je continue de proposer ce type d'activité à mon petit frisé. Le couché je trouve que c'est un exercice très utile (tout comme le pas espagnol, mais qui a d'autres vertus) pour que le cheval prenne "conscience de son corps", du moins lorsqu'il est appris par étapes et non par entrave : les postérieurs qui passent sous la masse, le dos qui monte, la nuque qui descend, les hanches qui s'abaissent, ect...C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne vais parfois pas jusqu'au bout de la demande.
Mais en rien un cabré n'aide un cheval à prendre conscience de soi dans son apprentissage équestre (je parle bien de cabré et non de levade), du moins, de mon point de vue. Après que le cheval le propose pendant un jeu, soit, et lui en faire la "proposition" pendant un moment de joie, pourquoi pas, mais je ne vais pas aller chercher le cabré le plus haut ou quoi que soit sans aucun objectif d'éveil mentale ou physique. Du moins plus maintenant, parce qu'avec mon ancienne jument, j'étais un peu tombée dans la spirale de "Martine apprend des tours à son cheval" .
Conclusion ?
Je suis désormais beaucoup plus "impressionnée" par un cheval qui lorsqu'il prend peur va se focaliser sur son cavalier, ou qui n'hésite pas à quitter son troupeau pour venir dire bonjour à son deux pattes, plutôt qu'un poy qui suit à toutes les allures son proprio courant devant lui et qui exécute toutes les figures possibles et inimaginables sans se poser de question.
J'ai lu ton article en entier, il est très bien écrit et tu as partiellement raison. Seulement certains ne pratiquent par le dressage de cirque par mode, mais parce qu'ils aiment ça. A chaque fois que je lis ce genre d'article on y retrouve toujours la même chose : Effet de mode. Je pratique le dressage de cirque, c'est un rêve de gamine comme la monte en liberté d'ailleurs, mais le but n'est pas simplement d'apprendre des tours à ma ponette, c'est de trouver des méthodes adaptées à elle, toujours dans le respect du cheval. Je la monte en mors (pour rechercher un travail léger en dressage par exemple), comme en licol éthologique (dans l'optique toujours d'une légèreté not dans les directions et les arrêts par exemple), comme en cordelette, et en liberté quand elle est partante. Je tenais à le dire même si ce n'est pas passionant ^^.
>> Herbes Folles
Bonsoir Fanny.
Merci d'avoir pris le temps de lire mon article, c'est très gentil à toi. Pour te répondre, je vais reprendre tout simplement le début de mon article : "Je sais que cet article fera peut être polémique, mais ce boum Martinien m'a fait pas mal réfléchir ces derniers jours, alors autant vous faire profiter de mon creusage de méninges, qui m'a littéralement flingué le cerveau pour trois semaines. Cette réflexion est donc à prendre avec des pincettes. LA COMPLICITÉ ÉTANT D'ABORD UNE HISTOIRE D'OBJECTIF ÉQUESTRE PERSONNEL. Ce que j'écris ici est purement subjectif !" Je peux donc comprendre que pour certaines personnes le fait qu'un cheval exécute des tours à merveille soit touchant. Tout comme un piaffer ou un superbe appuyer pour un autre cavalier le fera tout aussi vibrer. Sauf que pour moi ça n'est pas une preuve de complicité. Parce que les tours, ou un beau passage une fois enseigner, tout le monde peut les demander au cheval contrairement aux exemples que je donnais plus bas dans l'article. Après toute la question est : comment arrive t-on a une complicité ? Et bien c'est en passant du temps avec eux, que ça soit en faisant du cirque ou du saut d'obstacle. Si tu veux dans l'article le "boum martinien", je voulais surtout "dénoncer" les blog présentant des couples chevaux-cavaliers persuadés que la complicité c'était seulement le fait de monter en cordelette ou de faire cabrer son cheval. Alors que ça, c'est juste un maillon vers la complicité, mais en aucun cas son aboutissement.
Je te souhaite une bonne soirée Fanny. Je reviendrai faire un tour sur ton blog pour le lire dans son intégralité. Ton Etoile est très belle en tout cas !
J'ai lu ton commentaire, et je suis tout à fait d'accord avec toi. Mais certains poneys (par exemple mon Etoile) ne font pas leurs tours avec tout le monde. Exemple : Ma demoiselle est inatrapable au pré alors qu'elle viendra d'elle même quand j'arrive, elle ne fait pas de jambettes avec n'importe qui, pareil pour ce qui est de ces tours. Elle embarque quiconque monte sur son dos en cordelette, alors elle ne bouge pas d'un poil avec moi. Je ne suis pas en train de te dire qu'on a une complicité, mais en tout cas ce n'est pas un poney robot qui excécute quand on lui donne les ordres, elle choissit avec qui elle le fait ^^.
>> Herbes-Folles
Bonsoir Fanny.
Oui je vois ce que tu veux dire. Mais ça c'est en grande partie selon le cerveaux de chaque cheval (droit, gauche, introvertis, extravertis..).
Toutefois, je pense qu'avec un certains niveau de dressage, les chevaux sont capables de tout, et ce avec n'importe quelle personne. Mon ancienne jument, tout le monde pouvait la monter en cordelette, mais elle était beaucoup moins simple, parce que nous avions nos codes. Elle exécutait avec beaucoup moins d'entrain une jambette ou un pas espagnol avec une amie, mais à ce niveau là c'est comme un chien. Non pas parce qu'il y a moins de complicité, mais parce que les codes sont différents et qu'un canidé, même le mieux dressé au monde fera toujours de plus belles prouesses avec celui qui lui a enseigné la chose.
Tout est aussi une question d'éducation. Je me suis rendue compte que Kumo se laissait beaucoup moins bien manipulé par les autres personnes, parce que je suis la seule à entretenir un lien quotidien avec mon frisé. Mais si plusieurs personnes viennent lui apporter des soins, il finira forcément par se laisser amadouer. Par contre, il ne viendra pas au petit trot en hennissant pour chacune, ou sera beaucoup moins calme dans une situation perturbante avec une autre personne, car comme chez les êtres humains, ils font forcément une sélection dans ce type de situations. Mais pas dans les précédentes. Dans celles mentionnées au dessus, c'est ce qui va probablement conduire à la complicité, mais la "sélection" des personnes n'est qu'une question d'éducation et de conditionnement.
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Une fine tombée de pluie vient accompagner le vent léger qui s'engouffre dans les crins des chevaux. L'air est saumâtre, comme celui qui vous effleure près côtes bretonnes. Les dernières brindilles de foin s'envolent des râteliers pour entrer dans une danse sinueuse autour des membres des équidés ; le tout orchestré par la brise hivernale. Je m'arrête quelques instants, m'enfonçant peu à peu dans la terre bourbeuse du pré. Un sentiment de bien être m'envahit. Ce n'est pas le froid qui me fait frissonner, mais ma passion pour cette saison emplie de magie taciturne. Je lève la tête vers le ciel gris. Mes paupières frémissent alors à la tombée de l'eau sur mon front, laissant les gouttes épouser mon visage. Plus aucune pensée ne venaient perturber cet instant presque cérémonieux.
Au fond de cette rêverie, le ridicule vint me tourmenter. Que je dois paraître stupide dans cette posture. Est-ce permis à une jeune femme de se montrer si faible devant ce spectacle, tel un enfant qui vient d'ouvrir les yeux pour la toute première fois ? Comme de peur que quelqu'un puisse m'avoir remarqué, je passe un regard circulaire autour de moi, afin de me persuader de ne pas avoir été vu dans ce moment, qui aussi futile soit-il, n'appartient pourtant qu'à moi. Mon regard humide s'arrête alors sur un équidé à la silhouette fine. Ces formes et ces contours ne me sont pas inconnus. Depuis mon entrée dans le champs cette jument me suit des yeux. La pluie se fait soudainement plus vive. Aucune de nous ne bouge. La jument grise lèche doucement sa lèvre inférieure, sur laquelle viennent de s'échouer quelques gouttes d'eau. Un vent glacial soulève subitement par le bas ses longs crins ondulés, qui virevoltent allègrement au dessus de son encolure saupoudrée de terre. Dans un élan commun, nous nous rejoignons. Mes doigts gelés courent se réfugier dans son poil cotonneux. La poitrine réchauffée par l'épaisse brume jaillissant de ses naseaux, je finis par lui enfiler son licol abîmé par le temps. En nous dirigeant vers la sortie, je repense aux dires de Shakespeare dans sa plus célèbre ½uvre dramatique : " L'amour est une fumée faite de la vapeur des soupirs."
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"Le cheval devient une obsession intraitable, dévoreuse de temps, d'énergie, d'insouciance, de complaisance. Une obsession qui travaille le corps, ronge l'esprit, déchire le calendrier des tâches ordinaires, saccage les prévenances sociales, et décourage les plus fidèles amitiés." Jérôme Garcin.
La vue de cette petit cheval m'impressionna d'une manière que je ne puis très bien expliquer.
"Mon royaume pour un cheval" criait Richard III; déjà petite, je n'aimais que ceux-là, ceux que, bien plus tard, j'appellerai mes « Repris de justice ». Insolents, capricieux, parfois susceptibles, toujours fiers ...Ils portent en eux cette étincelle particulière, ce petit rien qui les rend si différents des autres, ce petit tout qui fait qu'on ne voit plus qu'eux. Parce que pour avoir le droit d'être à leurs côtés, il faut avant tout réussir à se faire accepter d'eux. Apprendre à les connaître, chercher à les comprendre. Découvrir ce qui se cache au fond de chacun d'entre eux, trouver la faille, établir le dialogue, apprivoiser la force pour mériter leur confiance; Savoir courber l'échine pour éloigner leurs peurs. Savoir se remettre en question, pour que le lendemain il vous donne le meilleur d'eux mêmes. Ils nous apprennent à grandir, ces chevaux là. Ils nous apprennent à appréhender la vie et le monde extérieur avec plus de force et de sensibilité. C'est cette quête-là qui est la plus belle à cheval : découvrir pour devenir ce que nous sommes, au plus profond de nous même.
Ne jamais perdre de vue ces leçons de vie, que seuls ces chevaux-là, savent nous offrir...
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Un renaclement s'échappe de ses poumons avant d'envoyer la vapeur opaque s'écraser contre un des gros chênes du pré. Un léger sifflement entre mes lèvres sèches se dérobe et mes yeux se ferment lentement. Seuls les battements du sang contre mes tempes, m'atteignent. Le reste n'est que brouillard et bruits feutrés. La peau fine de ses naseaux est tendue et elle vient jusqu'à moi dans un trot lourd. Arrivée à ma hauteur, elle glisse lentement son flanc le long de mes hanches, avec une douceur qui n'appartient qu'à elle. Elle allonge l'encolure et passe lentement dans mon dos. Pendant ces quelques millièmes de secondes je perçois un tremblement de désir me parcourir des pieds à la nuque. Une envie soudaine de liberté me submerge : devenir centaure, juste le temps d'une matinée d'hiver. Elle s'arrête à mes côtés, les oreilles dressées, fixant ses congénères brouter au loin. Mes mains encore frétillantes viennent ainsi se lover dans ses crins épais. J'entends le souffle d'Eole* parcourir le champs, et hume alors l'odeur de ma jument avec avidité.
- Le chemin n'est jamais le même, mais ton parfum me poursuit ma belle. Chuchotai-je.
Rédigé en 2011.
* Eole = Dieu du vent, dans la mythologie grecque.
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